Manif à la Couage

Depuis l'hiver dernier, la route de la Couage, point de départ de l'ascension du Cagire, était fermée. Tout d'abord, c'était pour la réparer (la cause était juste) et ensuite parce que l'ONF la trouvait tellement belle qu'ils avaient peur qu'on la leur abime. Face à la désapprobation générale et à l'action du collectif "Cagire en liberté", ils ont consenti à l'entrouvrir  de juin à septembre. Comme les protestations continuaient, ils ont limité la période de fermeture de Novembre à Mai. Il faut préciser que la route n'est pas fermée aux "ayant-droit" qui sont les éleveurs, les forestiers... et les chasseurs. On peut remarquer que ces derniers pratiquent une activité de loisir au même titre que les randonneurs, les parapentistes ou les VTTistes qui eux ne sont pas autorisés à y circuler.
C'est pour protester contre cette injustice qu'avait lieu aujourd'hui, une journée de protestation sur le terrain. Rendez-vous était donné ce matin à 8 heures au parking de la Couage. Le collectif "Cagire en liberté" assurait l'accueil et nous proposait l'ascension du Cagire. La montagne avait pour l'occasion revêtu ses lumières de début d'automne. Depuis le sommet, l'horizon était clair et la vue portait loin. Au retour, un petit Jazz-band très sympathique nous a accueilli et nous a accompagné pendant tout le repas. Il y avait une bonne cinquantaine de personnes déterminées à vouloir faire changer les choses. Laurent Maffre* nous a fait un petit briefing, nous expliquant la situation et a engagé tout le monde à laisser son adresse @ afin de faire circuler les informations.

Il est important d'arriver à contrer cet abus de pouvoir de l'ONF car on pourrait voir se reproduire cette situation dans d'autres endroits, nous privant de nombreux secteurs de la moyenne montagne.
Il est important de se mobiliser pour défendre le libre accès à la montagne.


* Laurent Maffre:accompagnateur en moyenne montagne, moniteur de spéléo et de Cañon. C'est un des initiateurs du collectif "Cagire en liberté".

Il est important de bien préciser que nous ne sommes pas pour un accès motorisé illimité à toutes les pistes : on ne peux d'un côté contester le tracé anarchique de pistes qui saccagent les sites et détruisent les sentiers déjà existants et revendiquer un accès motorisé. Ce qui est là contesté, c'est le fait qu'une route forestière soit interdite à certains et autorisés pour d'autres, sous des prétextes totalement fallacieux. L'accès doit évidemment être conservé pour les forestiers (à condition qu'ils respectent les cahiers des charges concernant le nettoyage et la réhabilitation des sites après exploitation, ce qui est rare), les éleveurs et autres professionnels.
Par contre, il convient de mettre à égalité de traitement toutes les activités de loisir, lucratives ou pas pour les communes ou les organisme d'Etat. Il va de soi que, sauf danger pour eux même (transport de grumes, tir de mines ....), une mesure de fermeture ne saurait concerner les Vététistes. Cela friserait le ridicule.
De plus, la fermeture d'une route forestière est soumise à une réglementation très précise, codifiée, juridiquement encadrée. Il ne suffit pas d'apposer une barrière et un banal panneau d'affichage pour lui donner force de loi.